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les enfants du rue

9 février 2008

ENFANTS

Poem Paper

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9 février 2008

Les enfants privés de famille et les enfants dits

Graffiti Stone

Les enfants privés de famille et les enfants dits " de la rue " font partie d'une catégorie plus vaste, celle des enfants en situation difficile qui regroupe les enfants de populations pauvres et déshéritées dans les zones urbaines et rurales du Maroc.

En 1990, on évaluait à plus de 10 millions, les marocains âgés de moins de 15 ans dont 6 millions résident en milieu rural. Aujourd'hui, 2 habitants du Maroc sur 5 ont moins de 15 ans, ce qui représente plus de 40 % de' la population. Plus de la moitié de ces effectifs peuvent être considérés comme des enfants en situations difficiles.

Du fait de la croissance démographique, de l'urbanisation rapide et de la paupérisation croissante, cette catégorie de la population est appelée à augmenter de manière continue . Les conditions de vie de cette catégorie de population sont très précaires, compromettent le développement physique et affectif de ces enfants et leur insertion dans la vie sociale à l'âge adulte . Les enfants privés de famille et les enfants de la rue ont ceci de commun que la cellule familiale, de par son inexistence ou sa défaillance, ne joue pas son rôle de support matériel, affectif, psychique et moral, indispensable à l'équilibre mental et physique de l'enfant .

ANALYSE DE LA SITUATION

Enfants privés de famille

Il s'agit essentiellement des enfants abandonnés et des enfants orphelins. La première catégorie concerne les enfants abandonnés après la naissance, généralement par des mères célibataires jeunes et de conditions pauvres. L'abandon est une conséquence de rejet et de la marginalisation de cette situation par la société . Les mères qui abandonnent leur enfant ne bénéficient d'aucun appui ou de reconnaissance de leur situation de la part de leur famille, de leur employeur et du père de l'enfant.

Selon les informations disponibles, plus de 80% des abandons se font dans les hôpitaux, les cliniques, etc..., le reste des abandonnés a lieu sur la voie publique.

68% des femmes qui abandonnent ont entre 15 et 24 ans et 4 mères sur 5 qui abandonnent sont célibataires . L'origine de ces femmes est essentiellement urbaine (75%), 36% d'entre elles sont sans occupation, 20% sont domestiques et 20% ouvrières.
Le taux de mortalité parmi les enfants abandonnés est très élevé . Si le taux de mortalité infantile est de 57%o au niveau national en 1992, il est de 357%c pour les enfants abandonnés. Les 2/3 de ces enfants décèdent avant la fin de leur premier trimestre de vie. Cette forte mortalité est dûe essentiellement à des maladies infectieuses respiratoires, des problèmes alimentaires, des accidents, ... Les décès surviennent chez les enfants abandonnés sur la voie publique et enregistrés au niveau des admissions effectuées par le canal de la police ou de la gendarmerie .

Sur 100 enfants abandonnés, 50 sont adoptés, 6 sont repris par leur mère, 36 meurent et 8 restent dans les institutions. Une fille a généralement plus de chance d'être adoptée car elle peut être utilisée comme appui domestique.

La catégorie des enfants orphelins comprend outre les enfants abandonnés, les orphelins de père et de mère, des enfants victimes de "cas sociaux" (couples incapables de subvenir aux besoins de leur enfant ). Ils sont identifiés à partir de leur présence dans les institutions sociales, foyers et orphelinats publics ou privés.

Il existe actuellement 220 centres qui accueillent plus de 30.000 enfants orphelins ou abandonnés. De même, 2 villages d'enfants SOS ont été crées dans la région de Marrakech et d'Al Hoceima qui abritent 138 enfants . La LMPE dispose également de 47 institutions d'accueil dont bénéficient 6.000 enfants .

Enfants de la rue

La présence visible de ces garçons, qui dès l'âge de 7à 8 ans environ, vivent seuls ou en groupe dans les rues de certaines villes ( comme Casablanca, Rabat,Fès . ) est un phénomène récent -

Peu de données sont actuellement disponibles sur cette catégorie d'enfants.

Il s'agit essentiellement de garçons qui ont quitté leur famille à la suite de crise familiales, de mauvais traitements, par incapacité de la famil ' le à subvenir aux besoins vitaux de l'enfant ou ont fugué de leurs institutions (orphelinats, maisons de redressement ).

Des études récentes entreprises (bien que fragmentaires )ont permis de dégager quelques indications 'sur cette catégorie d'enfants . Ces enfants sont parfois cireurs, petits vendeurs ambulants, gardiens de parking, mendiants, parfois consommateurs d'alcool et de drogue.
N'ayant pas de foyers, ils passent généralement leurs nuits dans les gares, devant les cafés populaires, les immeubles et les cinémas. De par leur situation précaire, ils sont exposés à des violences physiques ou/et sexuelles.40% des enfants de la rue placés dans les centres de sauvegarde de l'enfance dépendant du Ministère de la Jeunesse et des Sports, ont déclaré avoir subi un viol.

Sur la base de diverses sources, on peut estimer le nombre de population à risque au niveau national à environ 234.000 enfants, soit 2,2% de l'ensemble des enfants âgés de moins de 15 ans .

A partir de données recueillies auprès d'enfants de la rue ayant eu des démêlés avec la justice, on peut faire les remarques suivants:

  • La plupart de ces enfants sont originaires de familles pauvres et des zones urbaines, et sont de parents analphabètes.
  • Plus de la moitié de ces enfants ont été expulsés de l'école et 30 % n'ont jamais été scolarisés,
  • Dans 70 % des cas, l'enfant de la rue a consommé de la drogue ou de l'alcool.
9 février 2008

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9 février 2008

les enfants du rue

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Dans son préambule, la Convention des Nations-Unies de 1989 relative aux droits de l’enfant précise : « Tout enfant doit grandir dans un climat de bonheur, d’amour et de compréhension ». Pour La Voix de l’Enfant, fédération qui regroupe près de 300 associations internationales pour les enfants en détresse et qui a pour but « l’écoute et la défense de tout enfant quel qu’il soit et où qu’il soit », cette affirmation généreuse est restée souvent lettre morte. Selon Claude Aiguesvives, président de La Voix de l’Enfant, l’enfant reste souvent en danger : « Maladies, sida, guerres, font des enfants les premières victimes d’un monde inégalitaire ».

Souvent, ce n’est pas l’intérêt de l’enfant qui est la priorité, mais plutôt l’égoïsme des adultes. « L’enfant doit être au cœur de nos préoccupations affectives, éducatives et économiques (…) Malheureusement, ce temps de l’enfance est un moment où beaucoup s’approprient la fragilité de l’enfant », s’indigne Claude Aiguesvives.

C’est contre cet état de fait que s’insurgent toutes les associations, organisations et ONG de par le monde, dont la fondation Air France, ainsi que l’Unesco. C’est également dans le but de recherche de solutions adaptées à la problématique des enfants en détresse et plus particulièrement, les enfants des rues, qu’ont été organisés des colloques, expositions et spectacles au siège de l’Unesco à Paris, en présence de Madame Raffarin, l'épouse du premier ministre français. Le colloque a mis en évidence l’action de centaines de projets qui ont vu le jour avec la conviction que l’éducation peut restaurer une enfance bafouée.

En 1992, est créée la fondation Air France qui intervient pour les enfants malades, handicapés ou en péril social. Mais l’axe principal de son action réside dans le phénomène des enfants des rues. En 1998, débute le partenariat entre Air France et l’Unesco qui décide de mettre le prestige de l’institution au profit des ces actions, notamment de l’exposition Un Enfant dans ma rue, qui vise à sensibiliser le public sur l’universalité du problème et la similarité de ses manifestations, ainsi que son expansion dans le monde.

L’expo est le fruit d’un long travail dans plusieurs pays avec diverses associations et ONG dont, entre autres : Edisca (Brésil), Bayti (Maroc), Parada (France-Roumanie), Virlanie (Philippines) et Pour le sourire d’un enfant (Sénégal). Les photos exposées sont simples et parlantes. Elles montrent des visages d’enfants dont l’innocence et la beauté sont frappantes, mais qui sont déjà marqués par la misère et la souffrance.

Le colloque, ainsi que le spectacle, mettent en exergue l’action exceptionnelle et le travail de titan de la compagnie de danse Edisca (Brésil), ainsi que de l’association Bayti (Maroc).

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